29 October 2019

La Tech4Good, ce hashtag qu’on voit partout

Depuis quelque temps maintenant, suite à la prise de conscience collective autour du développement durable et aux impacts négatifs que peuvent générer l’innovation et le digital, on voit apparaître le terme Tech4good. En effet, ce concept se développe de plus en plus dans le milieu de la startup notamment mais est également soutenu par nos politiciens. Cet article a pour objectif de peindre un portrait rapide de ce concept en pleine expansion.

Qu’est ce que la Tech4Good ?

Notre société connaît régulièrement des changements surtout depuis le début de l’ère du numérique. Petit à petit nous prenons conscience des effets que cette révolution peut avoir au niveau économique, sociétal et environnemental. Cette prise de conscience est un nouveau tournant dans l’industrie de l’innovation laissant place à l’envie d’innover pour le bien commun. Comme le suggère Clément Bastide, fondateur de l’agence digitale OutRun, la Tech4good introduit les notions de bienveillance et de durabilité dans l’innovation.

“Pour moi, la Tech for Good désigne l’idée de passer de l’innovation au progrès. On imagine des concepts basés sur des idées qui pourrait nous aider à mieux vivre, car elles ont un impact direct sur l’individu et la société. Aujourd’hui, la technologie nous permet de répondre à des enjeux qui nous dépassaient il y a quelques années, mais pose également de nombreuses questions auxquelles il est important de répondre. Par exemple, comment instaurer ces mesures dans les mœurs sans bouleverser un mode de fonctionnement déjà établi ?” - Clément Bastide, Comprendre la Tech for Good en 3 questions, culture-formations.fr, mai 2019

#HealthTech - La startup française “Pixee Medical a mis au point un dispositif qui vise à appliquer la réalité augmentée à la chirurgie du genou puis de l'épaule, en guidant le praticien grâce à des lunettes connectées, à la façon d'un GPS.” voir l’article des Echos.

En effet, si l’on prend l’exemple des réseaux sociaux comme Facebook, ils ont été populaires très vites. Peu d’entre nous aurait pu prévoir les impacts que cela a pu avoir sur nos vies. En s’imposant, les réseaux sociaux ont changé notre quotidien et ont participé au  façonnage de nouvelles problématiques sociétales : l’expansion du cyber harcèlement, le body shaming, la sur-médiatisation, l'instantanéité, l’apparition de nouveaux métiers, entre autres.

Vous l’aurez compris, la Tech4good souhaite anticiper ces impacts - surtout négatifs - tout en continuant à améliorer nos vies quotidiennes. Par soucis d’inclusion et de bienveillance, elle s’intéresse à des sujets peu mis en lumière jusqu’ici et de nouveaux sous-mouvements font leur apparition :

  • La Tech 4 climate change ou la GreenTech qui propose des solutions aux problématiques liées au réchauffement climatique;
  • La Health Tech ou la Tech4health qui permet de rendre accessible les prothèses grâce à l’impression 3D ;
  • La CivicTech et HandiTech traitant tous deux de l’inclusivité sociale et citoyenne ;
  • l’EdTech ou la Tech4Education avec par exemple la VR comme nouvel outil pédagogique.

Ainsi, des industries traditionnelles sont en plein changement.

#EdTech -Lalilo est une application web construite avec les professeurs des écoles et pour les professeurs et leurs élèves. Elle permet un suivi en classe et à la maison.”

Un mouvement global

Il est certain que ces questions autour de l’impact positif que peut avoir la Tech sur la société sont maintenant au coeur des débats. Il semblerait qu’il y a un réel désir d’innover pour la société et non plus seulement pour la technologie comme on a pu le voir lors de VivaTech en début d’année. En effet, tout au long de ces 3 jours de salons ont eu lieu des conférences autour de cette thématique afin de sensibiliser les gens. On y voit une réelle opportunité : la 4ème Révolution Industrielle, l’Industrie 4.0, au service de l’Humain. Cet essor autour de la Tech4Good sollicite également l’intérêt de financement conséquent et l’appuie de grands groupes. En effet, selon l’étude de Tech In France et PwC France et Afrique francophone, voici quelques chiffres clés qui représentent la Tech4Good :

  • Sur 120 entreprises retenues par l’étude, plus de 50% ont eu une levée de fond d’au moins 1 million d’euros.
  • Près de ⅔ des entreprises dans la Tech4Climate ont levé plus d’1 million d’euros.
  • 7% des 120 entreprises ont levé plus de 10 millions d’euros.

A cet engouement économique s’ajoute un appui de la part de la société civile avec des initiatives associatives et un fort soutien de la part du gouvernement.

#HandiTech - Wheeliz, la location entre particuliers de véhicules aménagés. Voir d’autres startups françaises issues de la HandiTech.

Qu’en disent les gouvernements ?

Depuis quelques années maintenant, on voit de plus en plus de politiciens s’intéresser à l’innovation technologique. En effet, cette évolution technologique constante soulève de nouvelles problématiques de gouvernance notamment en ce qui concerne la gestion de la Data, la dématérialisation des Services Publics, de nouveaux modes de transports, la transformation des villes, etc. Les gouvernements doivent donc s’adapter et développer de nouvelles protections citoyennes. Les politiciens ont non seulement un devoir de protection envers les citoyens mais aussi envers la planète tout en développant économiquement le pays.

C’est ce qu’ont mis en avant les évènements successifs de ce milieu d’année 2019 :

  • Le 2ème Sommet de la Tech4Good eu lieu le 15 mai dernier à l’Élysée. Son objectif fut de réfléchir avec des acteurs de l’innovation, au développement technologique pour un impact positif sur la société. Cette année 5 ateliers étaient au programme : l’accès à l’éducation; la diversité, le travail, l’inclusion sociale et la protection de l'environnement. 
  • L’engagement de chef d’Etat, le même jour que le sommet, de dirigeants d’entreprises  via “L’appel de Christchurch” pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme en ligne.
  • VivaTech 2019 durant lequel la sécurité digitale fut au centre des des priorités politiques. En effet, Justin Trudeau, premier ministre Canadien, a insisté sur l’importance de l’implication des gouvernements dans l’innovation et dans cette 4ème révolution industrielle que nous traversons : “hate and extremism are thriving online” ( "La haine et l'extrémisme prospèrent en ligne"). Comme nous l’ont montré les élections américaines, le Facebook Data Leak, la diffusion live de attentats de Christchurch ou encore la propagation en masse des fake news, la sécurité en ligne est plus que jamais incertaine. 

#GreenTech - Chouette, la startup qui permet aux viticulteurs de surveiller leurs vignes à l’aide de drones. Découvrir d’autres startup de la GreenTech.

La succession du Sommet pour la Tech4Good, “L’appel de Christchurch”, puis de Vivatech 2019 lance un message pour que les acteurs de l’innovation, de la startup au gouvernement, se rassemblent pour avancer ensemble pour une société plus sûr, plus équitable et plus saine. Quel cela soit un coup de com’ ou une mise en action sincère, cela est un autre débat.

Que penser de tout ça ?

Effectivement, tout cela est bien but what next ? On va se heurter inévitablement aux GAFA dont l’influence sur le monde économique est telle qu’on en peut pas les ignorer et encore moins ne pas les inclure dans la démarche. Le projet réel perd de sa valeur, de son impact. Les sanctionner c’est aussi se punir économiquement mais aussi culturellement puisqu’ils sont ancrés dans nos moeurs. Qui ne publie pas ses vacances sur les réseaux sociaux ? Qui ne communique pas à distance via Whatsapp ? Qui ne cherche pas à limiter ses coûts au quotidien tout en gardant un confort et une liberté de mouvements ? Dans le même genre, le Sommet de la Tech4Good fut peu médiatisée mais y été présents le PDG de Twitter notamment ou encore des représentants de Delivroo. Super qu’ils soient présents mais eux aussi ont beaucoup à faire pourrait-on dire. Bref, la controverse sera toujours là.

Pour conclure, la Tech4good ce n’est pas qu’un coup de pub en investissant dans des produits pour la conscience des consommateurs mais aussi un état d’esprit et une attitude éthique dans sa globalité (interne et externe). Les investissements semblent aller vers des innovations plus bienveillantes, la technologie et le développement durable ne sont plus vus comme des adversaires. Peut-on penser que cette Tech4Good est la réponse à la crise mondiale et sociale que nous traversons ? ou est-ce un nouveau genre de green washing ?



Amandine Guegano —  UX & Service Designer @ Use Design, une agence de design à Paris qui donne vie à des stratégies, des produits digitaux et des services innovants.
Crédits : Jeremy Lanfranchi - Power Tree Singapore

9 April 2024

NOUVEAU – Notre calculateur de taille de composant en Design UI

Notre agence use.design vous propose ce nouvel outil, un calculateur pour trouver la bonne taille de votre composant en design UI : taille de boutons, taille de police et taille de ligne de tableau.

En tant que UI Designer ou Développeur Front, vous pouvez être confronté à une grande variété de dispositifs et de contextes d’interface...

Et vous vous demandez souvent quelle doit être la dimension idéale de votre composant afin qu'il soit bien identifié par votre utilisateur ? Et bien...

... notre agence use.design, vous a concocté un petit outils, spécialement imaginé pour vous, qui va révolutionner votre quotidien !

Découvrez-le ici 👉
https://www.use.design/calculateur-taille-composant-design-ui

Vous trouverez sur cette page toutes les explications pour bien utiliser notre calculateur 👍.

Mais pourquoi ce calculateur ?

En tant que concepteur d’interface vous devez vous poser la question de proposer la bonne taille de composant à votre utilisateur en fonction du support. Hors c’est souvent un calcul laborieux à effectuer, qui plus est, sur la base de bonnes pratiques assez rares sur le sujet...

Et pour autant, par le passé, des designers (industriels) ont été aidés par de nombreux outils leur permettant de dimensionner leurs solutions. En particulier le corpus réalisé en 1960 par l’agence Henry Dreyfuss “The Measure of Man and Woman: Human Factors in Design”.

Avec le temps, ces données et surtout un support associé le “HUMANSCALE” s’est oublié... et il a fallu l’excellente initiative de l’agence IA Collaborative qui a décidé en 2017 de ré-éditer ce livre/outils HUMANSCALE dans un coffret de 3 volumes avec leurs disques de calcul.

Chez use.design, nous avons toujours été admirateurs du travail réalisé pour ce HUMANSCALE par l’agence Henry Dreyfuss. Aussi, nous voulions leur rendre hommage, en vous proposant un outil modernisé (digital) sur lequel proposer notre modeste expertise dans le domaine du design d’IHM !

La suite ?

Nous avons donc décidé de développer et vous proposer gratuitement cet outil dès maintenant 😀

N’hésitez-pas à le tester et nous faire vos retours pour l’améliorer et l’adapter à vos besoins.

En particulier, si vous souhaitez que l'on ajoute des composants essentiels pour vos dimensionnements d'interface, n'hésitez-pas à nous contacter sur : team@use.design

Offrir une expérience utilisateur irréprochable n’est plus option, c’est une obligation. Sinon, pas d’adoption 😉

#adoption #uxdesign #uidesign #productdesign #quotidien #digital #professionnels #quotidiendigitaldespros

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2 April 2024

L’IA sera-t-elle adoptée pour le futur de vos interfaces ?

Mais, qu’en est-t-il pour LES UTILISATEURS DU MONDE PROFESSIONNEL QUE D’ENVISAGER UN NOUVEAU PARADIGME ? En quoi cela peut-il les aider ? Voici selon use.design, en résumé ce que côté Design UX/UI/Product vous pouvez retenir pour faire adopter l’IA pour vos plateformes digitales métier.

Du design d'interaction basé sur les commandes

Le paradigme actuel, c’est à dire la manière dont nous interagissions avec l’ordinateur, la machine, le digital, date du milieu des années 60. Peu de choses ont changé si ce n’est les interfaces graphiques, puis le tactile comme moyen d’interagir. Mais la forme de dialogue, elle, restait la même.

aux spécifications de résultats basées sur l'intention

Ce n’est que dernièrement, avec l’essor de l’IA et des “prompts” que l’on a pu tous entrevoir un nouveau paradigme de dialogue avec le digital. On ne dialogue plus via des composants d’interface, mais via une forme de dialogue direct, en “langage naturel” avec la machine.

... vers une interface utilisateur hybride

Cependant, ces “prompts” montrent leurs limites. On doit s’y former et le dialogue manque cruellement de convivialité. Hors l’utilisateur mérite mieux que cette modeste solution technologique de dialogue. Une voie serait de proposer un mix, un hybride des 2 : “commande & résultat”.

Partir d’un focus orienté sur les interfaces

Alors, si les prompts ne sont pas le bon outil d’interface pour l’IA, quel est-il ? Quelle voie devez-vous suivre pour vos plateformes digitales ?
Et bien en premier lieu, vous devez sortir d’une approche Design exclusivement orientée par la solution d’interface pour l’ensemble de vos utilisateurs...

pour aller vers la conception de résultats

Pour adopter une autre approche où vous chercherez à :
. présenter des résultats, le plus directement - naturellement - en phase avec le besoin utilisateur,
. et en ayant le souci que ce résultat (son fond et sa forme) soit personnalisé suivant chaque utilisateur visé.

... en s’intégrant dans les habitudes de travail

Vous l’avez sûrement deviné : le prompt n’est pas l’avenir de l’IA, ce n’est qu’un “POC technique”. En tant que fournisseur de plateforme digitale, c’est à vous que revient le défi de répondre à cet enjeu de l’adoption : sur la base des habitudes actuelles de travail, imaginez les nouveaux outils faisant la part belle à l’IA.

Et pour conclure :

Offrir une expérience utilisateur irréprochable n’est plus option, c’est une obligation. Sinon, pas d’adoption 😉

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13 March 2024

Où en êtes vous de l’adoption digitale ? (partie #2)

Mi-2022, l’éditeur SaaS Walkme a conduit une étude internationale sur l’état de l’adoption digitale auprès des grandes entreprises. En voici de nouvelles indications à une échelle internationale...
Mais qu’en est-t-il pour vous ?

QUELLES INDICATIONS PEUVENT VOUS AIDER À RENFORCER CET ENJEU POUR VOS PRODUITS À DESTINATION DES PROS ?

Voici selon use.design, 8 indications ressorties de cette études qui aideront vos utilisateurs pros à adopter vos produits.

Indication #1 - 60% des décideurs s'inquiètent de savoir si les projets digitaux produiront le ROI escompté si les utilisateurs finaux n'adoptent pas la technologie assez vite

Cela veut dire que pour ces décideurs, l’adoption est un indicateur essentiel pour leur business, directement relié au ROI de leurs activités. C’est donc le signe que ce enjeu doit également être le vôtre !

Indication #2 - 52% des entreprises déclarent que leurs outils digitaux n'ont pas répondu à leurs attentes

Peut-être leurs attentes étaient mal fixées, ou le problème à résoudre avait été mal identifié, mais très certainement aussi, qu’un désalignement s’est produit entre les souhaits des décideurs et la manière dont les utilisateurs ont reçu et adopté ces nouveaux outils digitaux.

Indication #3 - 18% (seulement) des champs de formulaire des CRM sont remplis par les utilisateurs finaux

C’est un bon exemple de l’indication précédente : le décideur met en place un outil digital (ici le CRM)… qui au final est très très peu utilisé (car alimenté par peu de données). Autant dire qu’il y a “le feu” dans le cas présent et qu’une démarche Design (UX/UI/Product) s’impose…

Indication #4 - 59% des décideurs pensent qu’une meilleure expérience utilisateur est le facteur principal d’adoption

Voilà donc la preuve que ces décideurs ont bien conscience que travailler sur le Design UX/UI de leur application leur garantira l’adoption et donc le succès de leur business. Mais il ne s’agit pas que de revoir la couleur des boutons…

Indication #5 - 97% d’écart entre le nombre de processus digitaux que les entreprises pensent utiliser et ce qu'elles utilisent réellement

En effet, comme indiqué dans notre précédente indication, l’enjeu de l’adoption
n’est pas résolu pas une “belle couleur” de bouton, mais pas la qualité d’accompagnement des processus métiers de l’entreprise que permet l’outils digital.

Indication #6 - 59% des entreprises n'ont pas d'indicateurs de performance spécifiques pour mesurer l'adoption des technologies digitales

De la même manière que l’entreprise doit avoir des données précises sur ses processus métier et leur suivi, elle se doit désormais de mesurer l’adoption digitale de toute ses applications, pour tous ses segments d’utilisateurs, de BU ou filiale.

Indication #7 - 48% des entreprises pensent que l’indicateur principal d’adoption d’un outil digital est sa “facilité d’utilisation”

Facile à dire 😉 Mais très difficile à mesurer car ce KPI n’est pas évident à définir. Doit-on se contenter d’un NPS ? de notes de 1 à 10 ? Non, bien évidement, il faut aller au coeur du métier des utilisateurs pour déceler où se situe cette “facilité”…

Indication #8 - Il existe un écart de 40% entre la visibilité que les entreprises pensent avoir et la visibilité totale sur l'adoption de toutes les applications !

En effet, si 70% des entreprises pensent avoir une visibilité complète sur l'adoption de nouvelles applications, seulement 30% disposent réellement d'une visibilité complète sur l'adoption de nouvelles applications ; donc cet écart de 40%.

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5 March 2024

Où en êtes vous de l’adoption digitale ? (partie #1)

Mi-2022, l’éditeur SaaS Walkme a conduit une étude internationale sur l’état de l’adoption digitale auprès des grandes entreprises. En voici quelques précieuses indications pour la France...
Alors qu’en est-t-il pour vous ?

QUELLES INDICATIONS PEUVENT VOUS AIDER À RENFORCER CET ENJEU POUR VOS PRODUITS À DESTINATION DES PROS ?

Voici selon use.design, 8 indications ressorties de cette études qui aideront vos utilisateurs pros à adopter vos produits.

Indication #1 - 60% des entreprises sont sous pression pour accélérer la transformation digitale

Cette pression est compréhensible au vue de votre univers concurrentiel et des attentes de vos clients à “plus de digital”. Cependant, elle ne doit pas se faire au détriment de vos utilisateurs, au risque de mener à des échecs en interne, et à l’insatisfaction de vos clients qui pour-ront se tourner vers d’autres produits.

Indication #2 - 62% de leurs KPIS numériques ne sont pas atteints chaque année

La bonne question à se poser tout d’abord est de savoir si l’adoption fait partie de vos KPIs. Si oui, vérifier comment cet indicateur est construit (vos objectifs) et étudiez ce qui peut être amélioré avec votre équipe Design / Product.
Si non, voilà un indicateur clé de succès à proposer très vite à votre équipe 😉

Indication #3 - 52% déclarent que les employés manquent de dextérité numérique pour utiliser efficacement les applications

Dit d’une autre manière : 1 personne sur 2, ne sait donc pas bien utiliser votre produit digital ! Cela peut faire peur, mais une approche centrée utilisateur vous donnera les clés pour savoir si cela provient d’un désalignement entre les processus existant vs digitaux.

Indication #4 - 65% des dirigeants affirment que les mauvaises expériences digitales contribuent probablement à la démission des employés

C’est la conséquence ultime d’une insatisfaction de vos utilisateurs. Aussi suivre cet indicateur est essentiel pour éviter d’en arriver là. Vos utilisateurs méritent des produits conviviaux, simples, agréables et faciles à adopter !

Indication #5 - 45% pensent qu'un manque d'adoption par les utilisateurs finaux a un impact négatif sur le ROI du digital

Il est évident que si la moitié de vos utilisateurs n’adoptent pas votre produit, le résultat ne peut être présent. Vous devez donc insister pour favoriser cette adoption et en suivre les données pour contrôler l’impact business.

Indication #6 - 13% seulement utilisent l'adoption comme indicateur clé de la transformation digitale

Il y a certainement de très nombreux indicateurs clés de la transformation digitale, mais celui de l’adoption est le plus près de vos utilisateurs, et donc de l’humain. C’est surtout celui qui vous donne une vision sur la durée : l’adoption c’est l’usage sur le long terme.

Indication #7 - 78% ont des employés ou des équipes internes pour gérer l'adoption du digital

On l’a vu, prendre en compte cet enjeu de l’adoption est essentiel. Et les entreprises semblent armées. Mais le sont-elles véritablement ? Quels rôles, quels experts, quelles BU en charge de cet enjeu ?
Est-il remonté aux managers et aux dirigeants comme tout enjeu stratégique ?
Est-il suffisamment suivi au jour le jour ?

Indication #8 - 5 principales conséquences d'une adoption du digital ratée

. Inefficacité opérationnelle et gaspillage de ressources
. Faible rétention des employés
. Perte d'un avantage concurrentiel
. Risque accru pour la sécurité
. Incapacité à s'adapter aux changements du secteur

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6 February 2024

Le casque Apple Vision Pro sera-t-il adopté par les professionnels ?

Le lancement cette semaine aux USA du nouveau Casque / Ordinateur spatial Apple Vision Pro a occasionné de nombreuses réactions quand à son utilisation dans le quotidien par ses premiers clients...

Alors qu’en sera-t-il pour les utilisateurs du monde professionnel quand ce dispositif entrera dans leur quotidien ?

Voici selon use.design, 6 enjeux UX/UI qui aideront à engager l’adoption du Apple Vision Pro et autres “Ordinateurs Spatiaux” :

Enjeu #1 - La découverte...

L’une des principales innovation de ce dispositif est le nouveau paradigme d’interaction : le Spatial Design. En effet, la grand majorité des interactions se fait “dans l’espace” au moyen des gestes et des mouvements (corps, membres, têtes, yeux). Pour engager l’adoption, il faudra donc faire découvrir (et apprendre) ces nouvelles interactions à vos utilisateurs.

Enjeu #2 - L'autonomie...

Un peu comme pour le smartphone, ce dispositif “embarque” tout avec lui : tout le monde digital de votre entreprise (et au delà) lui est donc disponible à tout moment. Vous pouvez donc encore accentuer sa capacité à être autonome pour réaliser des tâches, suivre les indicateurs de l’entreprise, accompagner ses collaborateurs...

Enjeu #3 - La persistance (spatiale)...

Les premières vidéos d’utilisation dans le foyer montrent la diversité des lieux où l’expérience spatiale peut se dérouler. Imaginez la même chose dans votre entreprise (sites, bâtiments, pièces)... et imaginez ce que la persistance spatiale (la “mémoire” de ces informations et interactions) peut engendrer comme effets bénéfiques sur vos utilisateurs.

Enjeu #4 - La coopération...

La qualité de la coopération digitale est un enjeux clé dans l’entreprise. Pour engager l’adoption de ce nouveau dispositif, vous devrez garantir que l’utilisateur ne sera pas isolé de ses équipes, et donc l’accompagner dans ses interactions. La capacité à “ramener” des avatars dans son environnement virtuel de proximité peut être un bon atout de lien social.

Enjeu #5 - La gamification...

Tout nouveau dispositif cherche sa “killer feature” qui engagera le succès et donc l’adoption. Un axe de réflexion dans le domaine de l’entreprise sera, grâce à ce dispositif, d’apporter la “gamification” à vos utilisateurs. Rendre une tâche agréable et ludique à réaliser aidera vos utilisateurs à la réaliser plus facilement, plus rapidement, avec plus d’efficience.

Enjeu #6 - Le compagnon...

Dans de nombreux domaines professionnels on voit arriver des objects “compagnons” autonomes (drones) qu’il n’est pas toujours facile à faire adopter.
Ce dispositif sera un excellent levier pour atteindre cette adoption en permettant de créer un lien entre l’utilisateur et son(ses) compagnon(s), quelle que soit la distance entre eux.

Offrir une expérience utilisateur irréprochable n’est plus option, c’est une obligation. Sinon, pas d’adoption 😉

#adoption #visionpro #spatialcomputing #spatialdesign #uxdesign #uidesign #productdesign #quotidien #digital #professionnels #quotidiendigitaldespros

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30 January 2024

6 indicateur clés pour mesurer l’adoption de votre produit digital

Pour votre SaaS, ERP & CRM, IHM & Embarqué, Mobilité, Application et Logiciel métier, Salle de contrôle... Que vous soyez éditeur logiciel, PO/PM, Product/UX designer ne ratez-pas le train de l’adoption !

Nicolas Boucher a partagé récemment une synthèse des 100 indicateurs (KPIs) qui ont le plus de valeur à ses yeux.
Pour les SaaS, nous en avons sélectionné 6 qui vous aideront à mesurer l’adoption de votre produit - SaaS ou autre ;-).

Total Adressable Market - Taille du marché adressable

Cet indicateur vous permet de vérifier à quel taille de marché correspond votre produit. Et ainsi en déduire la hauteur du revenu futur. Essayez de décomposer ce marché suivant vos Personas pour ainsi avoir une vision plus fine de l’expérience utilisateur de chacun.

New Buyer Growth Rate - Taux de croissance des nouveaux acheteurs

Suivre cet indicateur, c’est avoir une vision précise au jour le jour de l’engagement de vos nouveaux clients et donc utilisateurs.
Une baisse de ce taux doit vous inciter à en comprendre les raisons : insatisfaction UX/UI, manque fonctionnel, produit trop cher, apparition de concurrence...

Average Revenue Per User - Revenu moyen par utilisateur

Cet indicateur financier est important à suivre car vos utilisateurs mesurent en permanence le rapport qualité/prix de votre produit digital. Comme eux, vous devez tenir compte de la viabilité de votre produit tout comme vous tenez compte des enjeux de désirabilité et de faisabilité.

Lifetime Value - Valeur à vie (client)

Tout comme le précédent, cet indicateur essentiellement financier est utile pour comprendre, quand cette cette valeur diminue, quelles en sont les raisons.
Et ces raisons peuvent être liées à un désalignement entre votre produit et les attentes de vos utilisateurs.
Car votre produit est vivant et doit être continuellement adapté à vos clients.

Customer Churn Rate - Taux de désabonnement client

Cet indicateur vous donne une mesure précise de vos clients qui n’achètent plus votre produit. C’est dommage 😉 car vous perdez des revenus. Mais pensez aussi à ceux qui ne l’utilisent plus (ou moins), ces utilisateurs “en sommeil”, qui sont
le signe d’un futur départ.

SaaS Quick Ratio - Ratio des revenus, nouveaux vs perdus

Ce ratio est intéressant car il va vous aide à mesure votre croissance en présentant la proportion de nouveaux clients par rapport au clients perdus. Et la croissance est le signe de clients / utilisateurs satisfaient de votre produit. Donnez-vous un objectif de ratio, et suivez-le de près !

L’adoption de votre produit se mesure !!! si si 🙂

À une approche quali, associez une approche quanti, grâce à un outil de mesure / analytics. Sinon, pas d’adoption 😉

#adoption #saas #analytics #uxdesign #uidesign #productdesign #quotidien #digital #professionnels #quotidiendigitaldespros

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16 January 2024

Comment l’IA va transformer le quotidien digital des professionnels en 2024

Comme tous les ans le CES Las Vegas donne le ton de l’année pour toute la Tech. Et cette année 2024 semble sous le signe de la vague de l’IA et ses concrétisations dans notre quotidien des mois et années à venir...

Alors qu’en sera-t-il en 2024 pour LES UTILISATEURS DE VOS SOLUTIONS SAAS ET PLATEFORMES DIGITALES MÉTIER ?

Voici selon use.design, 6 exemples de cas d’usages de l’IA qui vont révolutionner le Quotidien Digital des Pros en 2024 et ainsi vous apporter de nouvelles opportunités :

Cas d'usage #1 - Le SaaS / La plateforme me reconnait...

👷🏻‍♀️ En tant qu’utilisateur.trice d’un SaaS ou d’une plateforme : l’IA peut m’identifier parmi une grande diversité d’utilisateurs.trices, savoir quel est mon poste et mon rôle dans l’entreprise, mais également situer mes besoins, mes activités et mes usages pour ainsi faciliter mon parcours et mon quotidien digital.

🧑‍💻 En tant qu’éditeur d’un SaaS ou d’une plateforme : je dois par exemple développer une IA qui identifie chaque utilisateur selon son PERSONA. Cela veut dire que mon équipe Produit a parfaitement cartographié ces profils utilisateurs, et les a primo- enrichi pour alimenter l’IA.

Cas d'usage #2 - Je discute avec la plateforme...

👷🏼‍♂️ En tant qu’utilisateur.trice d’un SaaS ou d’une plateforme : j’ai un rapport différent avec l’IA car je discute, je converse avec elle. En effet, j’interagis d’une manière qui m’est plus naturelle que les interfaces classiques. J’exprime directement et de manière transparente mon besoin.

👩‍💻 En tant qu’éditeur d’un SaaS ou d’une plateforme : je dois proposer une interface utilisateur de mon IA sous forme d’interface conversationnelle. Mon équipe Produit doit ainsi se poser la question de sa temporalité (présence permanente ou temporaire), et de sa place (lieu et vie).

Cas d'usage #3 - La plateforme s’adapte à mon comportement...

👷🏾 En tant qu’utilisateur.trice d’un SaaS ou d’une plateforme : je suis accompagné par l’IA dans mon utilisation au quotidien, et ce, quels que soient mes besoins du moment. L’IA est capable d’adapter ma plateforme suivant mes comportements, en toute transparence et simplicité, sans friction.

👨🏻‍💻 En tant qu’éditeur d’un SaaS ou d’une plateforme : je dois suivre les indicateurs de mon IA et de ma plateforme pour étudier et comprendre les comportements de mes utilisateurs. Mon équipe Produit doit donc être parfaitement associée à mon équipe Tech dans le cycle de vie de mon IA.

Cas d'usage #4 - La plateforme anticipe mes besoins...

👷🏽‍♀️ En tant qu’utilisateur.trice d’un SaaS ou d’une plateforme : je peux compter sur l’IA pour me proposer les bonnes fonctionnalités en fonction de mes besoins. Elle me connaît et connaît aussi de nombreux autres utilisateurs et peut ainsi anticiper mes besoins en prenant les bons exemples sur d’autres.

👩🏾‍💻 En tant qu’éditeur d’un SaaS ou d’une plateforme : je considère mon IA comme un compagnon (côté Quanti) des études Quali, que je continue à réaliser avec mon équipe Produit. Je vois avec mon équipe Tech comment ces dimensions Quali et Quanti peuvent dialoguer ensemble et se compléter.

Cas d'usage #5 - Je m’améliore grâce à la plateforme...

👷🏻‍♀️ En tant qu’utilisateur.trice d’un SaaS ou d’une plateforme : l’IA apprend constamment sur moi, mes besoins et mes usages, ainsi elle sait me pousser de bonnes pratiques, m’aide à me former, à mieux collaborer. Au final elle m’aide tout simplement à m’améliorer dans mon métier.

👨🏽‍💻 En tant qu’éditeur d’un SaaS ou d’une plateforme : je me sers de l’IA en amont pour m’apporter des Insights utilisateurs, et en aval pour proposer à mes utilisateurs des bonnes pratiques. J’associe les équipes Marketing, Formation, et Support à l’enrichissement de ces contenus.

Cas d'usage #6 - La plateforme me permet d’être plus efficient...

👷🏽‍♂️ En tant qu’utilisateur.trice d’un SaaS ou d’une plateforme : l’IA Générative me permet d’accélérer ou d’automatiser certaines tâches. Je peux ainsi me focaliser sur d’autres activités plus valorisantes, ou me faire aider en partant de ces bases de texte, d’image, de son, de vidéo (...) que l’IA peut me proposer.

👩🏼‍💻 En tant qu’éditeur d’un SaaS ou d’une plateforme : j’imagine, je prototype et j’évalue avec mes équipes R&D (Tech, Produit, Marketing) toutes les opportunités d’IA Générative. En commençant par exemple avec les besoins utilisateurs à couvrir au travers de “Speech-to-...”

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31 January 2020

Le retour du retour du CES Las Vegas 2020 d’Olivier Ezratty

Êtes-vous déjà allé au CES à Las Vegas ? Vous en rêvez - ou pas ? Ou tout simplement vous voulez en avoir l’échos, voir le résumé ?

Et bien Olivier Ezratty est la personne rêvée depuis plusieurs années pour vous/nous proposer la synthèse de cet événement de la tech, de l’innovation, et du gadget.

Je vous invite à télécharger son dernier rapport sur le salon de cette année 2020 qui en près de 366 pages vous fait découvrir ce salon dans ses moindres recoins. 

Pour y être allé début 2016 avec mon associé, puis y avoir envoyé 2 de nos designers début 2019, je peux vous témoigner à quel point le travail d’étude et de synthèse d’Olivier est un véritable tour de force.

Le salons est tellement grand, et le nombre de produit exposé tellement délirant, qu’en faire les tour est impossible pour Monsieur tout le monde. Et s’en faire un idée cristalline au retour, s’avère être une mission impossible.

Le rapport d’Olivier est donc précieux. Et cerise sur le gâteau, il proposait hier au Forum des Images une présentation synthétique de son rapport sur le CES Las Vegas 2020.

Après une présentation rapide des organisateurs (Forum des Images & CAP Digital) et partenaires (Living Things, Systematic & Business France), Olivier a fait le show pendant près de 3 heures avec 2 autres co-animateurs, Fanny Bouton et Dimitri Carbonnelle, et des invités surprise. Merci à eux.

Comme cette présentation sera certainement bientôt disponible en Replay, je ne vais pas donc vous la résumer. Mais je vous propose de prendre ma plume pour vous faire part en synthèse des grands thèmes et tendances développées sur ce salon, les vrais et les faux :

Les 6 “fausses” tendance selon Olivier Ezratty

Après une partie de la présentation consacrée à l'événement dans son ensemble, Olivier a listé un certain nombre de tendances ou de thèmes qui sont “censé” refléter l’actualité de ce salon. Ce que j’ai apprécié dans les propos d’Olivier c’est sa capacité à poser un point de vue “raisonné” (et donc partial) sur ces sujets.

. "Des produits au solutions"

Comme quoi toutes les entreprises feraient disparaître leur produit aux profit de solutions (le plus souvent digitales) = non les produits sont encore bien présents, et peut-être trop car souvent futiles

. Des solutions centrées sur l’humain

Comme quoi toutes les entreprises découvriraient l’humain qui se cache derrière leur produit = non l’humain-client a toujours été dans le viseur des entreprises, et si on voit le verre à moitié plein, ce sont d’autres facettes que l’on découvre : l’utilisateur, l’usager, le citoyen, le patient… - ou si on voit le verre à moitié vide, c’est juste le nouveau “washing” du moment, le “humanwashing” Je penche pour les 2, avec 40% verre plein, et 60 verre vide 😉

. "Tout le monde peut faire de tout"

Comme quoi toutes les entreprises pourraient changer leur modèle au point de faire des produits contre nature de leur ADN. L’exemple avec la voiture de Sony = non, les entreprises tentent juste de démontrer leur valeur produit ou service au travers de nouveaux scénarios et contextes d’usages.

. "Les entreprises traditionnelles se transforment"

Comme quoi toutes les entreprises prendraient à bras le corps la transformation digitale = non, rares sont celles qui se transforment totalement au point d’être à 100% digitales

. "2020 année charnière"

Comme quoi toutes les entreprises n’auraient qu’à bien se tenir, car cette année c’est vraiment l’année charnière = euh, charnière de quoi exactement ? parce que si on y regarde depuis 15 ans les choses (au CES) ne changent pas beaucoup, et rien cette année ne semble prédire ce changement radical.

. "En 2023 on va tous voler en VTOL"

Comme quoi toutes les entreprises pourraient délaisser voitures de fonction et jets privés pour passer en mode abonnement UBER et hélico électrique autonome = on en reparle juste après dans la tendance “checking scientifique”.

Les 5 “vraies” tendance selon… moi (modestement)

Dans la suite de sa présentation, Olivier a présenté des exemples de produits remarquables par leur grand ou petit intérêt, et cartographiés en introduction par un très synthétique quadrant magique : futile / utile vs abordable / inabordable. 

Là encore je vous laisse le soin de regarder le rapport d’Olivier, et vous propose d’en extraire 5 thèmes ou tendances qui m’ont personnellement marqué :

. La gourmandise est dans le Futile

Ou comment on n’ose se laisser tenter et submerger par tant de produits inutiles et ce quelle que soit la catégorie. Rien n’y échappe, ni dans :

  • la santé (le dispositif pour renforcer votre équilibre alimentaire via l’apport de vitamines = le levier de la peur pour vous vendre une machine et une application, qui n’a pas plus de mérite qu’un bon livre sur le sujet et le conseil d’un médecin ou pharmacien), 
  • la cuisine (le distributeur de dose d’huile d’olive congelée = une machine pour reproduire un geste du quotidien sans aucune valeur ajoutée), 
  • Le jardin (la plante connectée avec écran qui vous sourit quand vous l’arrosez = donner une humanité artificielle ou la fausse connivence avec la nature)
  • la mobilité (les smartphone pliants = une innovation technologique sans usage), 
  • le salon (la télé 8K qui doit faire au moins 3m de diagonale = la surenchère technologique pour vous inciter à acheter encore et encore),
  • La maison (la boule robot Samsung qui vous surveille surtout quand vous tournez le dos = bigbrother déguisé en objet tout mignon pour vous faire croire qu’il est votre ami),
  • Les transports (la maquette de drone qui ne volera jamais = comment jeter par la fenêtre tout votre investissement en R&D),

Et j’en oublie…

Mais j’exagère, il y a avait également et fort heureusement de nombreux produits avec une certaine utilité 🙂

. L’absence du Durable

Ou comment on se rend compte que cette forte proportion d’objets inutiles, voir à faible valeur ajoutée, est un terrible gachi d’énergies et de ressources tant matérielles (matériaux, approvisionnement, fabrication, transport), que immatérielles (moyen humains, moyen financiers).

Comme si l’économie circulaire n’avait jamais tenté de passer la porte de ce salon. Peut-être en raison dans sa localisation, à Las Vegas, ville modèle du divertissement, en plein désert, donc bien à l’opposé de ce qu’on pourrait imaginer être une ville “durable”.

Jacques Attali en parlant de la Californie face à ses incendies, se demandait comment des esprits aussi brillants pouvaient se consacrer uniquement et entièrement à des chose aussi futiles ? Comment ne pouvaient-ils pas voir le monde, et ne serait-ce que leur été, leur ville, leur rue, disparaître sous les cendres ?

Et bien j’avais un peu la même impression lors de ma visite au CES en 2016, devant cette absence de recul, de prise de conscience, et de tant de moyens gâchés, alors que nous sommes entourés de causes qui mériteraient toutes notre motivation, nos forces, nos savoirs faire, notre créativité. Apparemment donc, en 2020, le CES continuerait à ne pas voir sa maison qui brûle ?

. L’espoir est dans la Résilience

Ou comment on commence à se poser des questions de produits et solutions locales pour répondre au besoin de ressources vitales (produire de l'électricité, traiter l’eau pour la rendre potable). Voilà l’espoir qui renaît, car effectivement, tous au CES ne détournent pas le regard face à l’incendie. Et chose que je n’avais pas vue en 2016, nombreux sont les produits qui se valorisent autour de la notion de Résilience.

Ce n’est pas une Résilience globale, planétaire et partagée par nos forces politiques et capitalistiques, mais plus modestement celle que notre quotidien révèle chaque jour : celle d’individus qui prennent “seul” le chemin de solutions d’avenir.

Hors cette notion d’individualisme, que l’on critique depuis de nombreuses année comme symptôme majeur de la “décadence de notre société”, révèle ici un autre visage que je considère comme un défi à cette inaction globale.

Que ce soient, un générateur et stockeur d'électricité à capteur solaire mobil et individuel, une serre pour les particuliers ou petites structures (écoles, entreprise, EPAD…) afin de produire leurs fruits et légume en “auto-suffisance”, ou un appareil à traitement des eaux issue de la condensation, tous mettent en avant le caractère local et à petite échelle de leur solution.

Tout comme un individu peut réveiller à lui seul les consciences, j’ai l’espoir que ces petits produits puissent générer, ou aider à générer, une conscience plus globale.

. Le Checking Scientifique nous sauvera

Ou comment on peut (et doit) douter de tout. Une des grandes qualités du travail et de la personnalité d’Olivier, qui a parfaitement transparu dans sa présentation de mercredi, et dont il s’est volontairement fait l’avocat cette année et pour les années à venir, est son état d’esprit d’ingénieur qui n’a de cesse de questionner ce qu’on lui présente.

Non seulement il questionne les usages - voir nos son approche futile / utile, plus haut - mais il questionne aussi et surtout la solution technique.

Et dans un show, une foire, comme le CES, il considère indispensable cette nécessité absolue de “Tech Checker” (comme on ferait du File Checking) les innovations produits, à la manière dont on se doit aujourd'hui de vérifier toutes les informations que l’on reçoit au risque d’être pris au piège des Fake News.

Ce qu’il sous-entend j’ai l’impression c’est que l’on peut tous être facilement victime de “Fake Tech”. Il cite par exemple :

  • les fausse bonnes idées d’innovation pour le batteries, où après étude du sujet, il considère aucune solution technologique comme miraculeuse ;
  • l’IA à toutes les sauces, même si après étude, il s’avère que au mieux on est face à une solution qui met en oeuvre un algorithme ;
  • le “Quantic Washing”, où de nombreux produits arborent le sign prometteur du Quantique pour vendre tout et n’importe quoi,
  • les capteurs en tous genre qui promettent monts et merveille alors qu’il ne fournissent en réalité aucun service tangible,
  • les véhicules volants en maquette dont peut douter de leur capacité physique à voler,
  • Une pomme de terre connecté qui nous permet de comprendre le langage et les émotions de la pomme de terre - Bravo à Nicolas Baldeck, le “Potatoman” pour cette démonstration par l’absurde…

Et à cette activité de checking scientifique qui permet de vérifier la faisabilité d’une innovation, je me permets de lui proposer d’ajouter :

. un checking côté viabilité économique = ce produit a-t-il un marché ? sera-t-il rentable ? viable ?

. un checking côté désirabilité = ce produit répond-il un réel besoin ? Est-ce réellement un solution centrée sur l’humain ?

. un checking côté durabilité = au sens large du terme sur ses dimensions écologiques et sociétales (voir notre livre blanc sur l’innovation durable).

. En attendant, le bonheur est dans le B2B

Ou comment on voit poindre selon moi le véritable point de bascule ; qui est d’abord un signal faible, mais qui pourra devenir grand. Il s’agit du volet “Professionnel” à un salon qui se voulait comme le Show de la Tech Grand-public, et qui vire tout doucement dans un monde moins caricatural.

Un chiffre pour illustrer ce signal faible : contrairement aux autres années, en 2020, la verticale (= le domaine) majoritaire des entreprises de la French Tech présenté au CES est… les produits et service à destination de l’entreprise !

La présence et le lancement d’un nouveau produit phare pour KLAXOON est un très bonne exemple de cette tendance qui va perdurer : au consommateur qui se regarde dans le miroir répond l'entreprise aux origines du produit ou du service.

Et ce au regard des signaux suivants :

. La technologie offre de nouvelles opportunités pour améliorer le quotidien holistique de Monsieur ou Madame tout le monde, tantôt citoyen, tantôt collaborateur ;

. Les startups et les écosystèmes ont bien compris que les leviers de croissance peuvent être trouvés, et rentables surtout, dans le B2B, ce monde du “collaborateur” que l’on découvre ;

. L’explosion du Design (UX/UI, Design Thinking, Design de service, Expérience client ou utilisateur) rend possible ce questionnement du consommateur, et au delà du miroir du collaborateur ;

. En rebond, les entreprises se transforment et se posent les questions de leur avenir et les conséquences sur leurs différents services et BU ;

. Et le rebond n’est pas unique, mais multiple car comme un jeu de Flipper, les réflexions se relancent les unes aux autres, tant côté client que côté entreprise…

 

Et pour l’instant, le rebond ne fait que commencer, car on ne sait pas encore ce que sera notre société de demain, et encore moins l’entreprise de demain. Nous avons tous à s’y consacrer et à en prendre notre part dans son imaginaire, sa proposition et sa réalisation.

Ce n’est pas le CES qui nous en donne chaque année l’image détaillé, mais un simple point de vue, une focale particulière, que Olivier Ezratty nous offre également, à sa manière... et sur laquelle je viens de rebondir 😉

Patrick Avril — CEO  @ Use Design, une agence de design à Paris qui donne vie à des stratégies, des produits digitaux et des services innovants.

14 January 2020

Management de l’innovation : notre vision du Design Thinking dans le livre blanc GAC Group

Livre blanc sur le management de l'innovation ou comment innover par le Design Thinking : avec GAC Group, nous échangeons régulièrement chez use.design (agence spécialisée dans le design thinking, l'UX et l'UI) autour de l’innovation, et cherchons la meilleur manière d’accompagner nos clients respectifs à s’engager sur cette voie de futurs inconnus.

Au cours de nos pérégrinations, nous avons tenté de faire découvrir nos méthodes (approche centrée utilisateur, Design Thinking) - et avons été favorablement accueillis par un public large d’entreprises - comme récemment à Lille pour une table ronde sur l’innovation - souhaitant prendre à bras le corps cette voie de la transformation (digitale, entre-autre).

Et au vue de leur curiosité, et de leur vif intérêt pour le Design Thinking en particulier, nous avons souhaité en faire découvrir l’essence dans un des chapitres de ce livre blanc sur le Management de l’innovation.

Nous avons pensé cette courte introduction comme une une version extrêmement condensée que n’importe quel manager dans une entreprise puisse lire rapidement, se l’approprier sans jargon, et en comprendre les rouages afin d'actionner rapidement ce qu’il en aurait retiré.

Un grand merci @Baptiste et @Sofia pour nous avoir invité à participer à ce livre blanc, et en espérant que vous en tirerez un apprentissage pour vous aider à innover.

Ce livre blanc vous est proposé par Use.Design, agence de design thinking à Paris organisant régulièrement des ateliers d'idéation.

Innover par le design thinking

A propos de ce livre blanc

Voici comment est présenté ce livre blanc sur la page du site GAC Groupe :

“Vous découvrirez dans ce Livre blanc que le management de l’innovation ne doit pas être vu que comme l’utilisation de méthodes de travail ou d’idéation.

Manager sa stratégie d’innovation consiste bien à intégrer l’ensemble des composantes de ce qu’on appelle « l’innovation » : financement, marketing, management et sécurisation…

Ce livre blanc a pour vocation de fournir les clés essentielles pour utiliser les méthodes de management les plus efficaces (brainstorming créatif, design thinking, CK, lean startup…) via des retours d'expériences de Startup, PME/ETI et Grands Groupes et en même temps, de vous permettre de créer une stratégie globale autour de vos projets d’innovation.

Innover par le design thinking vous permettra d’envisager l’innovation de manière globale et d’avoir une idée plus précise sur les principaux aspects d’un management de l’innovation efficace :

  • Ingénierie financière : stratégie de financements publics et privés des projets
  • Valorisation et protection des innovations
  • Détection d’opportunités, validation du potentiel de business et des leviers de croissance
  • Mise en place des modèles économiques et stratégie et exécution commerciale

Et pourtant, nous sommes déjà tous concernés par cette nouvelle ère…”

Extrait du livre blanc : notre chapitre sur le Design Thinking

Nous vous laissons le soin de télécharger le livre blanc ici sur la page du site GAC Group, et vous présentons ci-dessous un extrait de l’article que nous avons co-rédigé sur le Design Thinking. Bonne lecture et à très bientôt pour échanger sur ce thème :

Une des questions que l’on pose souvent, est : comment cette méthode de management peut-elle répondre à un futur qui ne cesse de se complexifier en proposant des offres adaptées ?

L’époque dans laquelle nous vivons ne cesse d’accélérer et de se complexifier. Aujourd’hui, les décideurs craignent de perdre leur avantage compétitif et/ou se faire « disrupter ». La technologie est « morte » (cf. la Hype Cycle de Gartner qui montre que toutes les nouvelles technologies sont en phase de désillusion), vive l’expérience client (Exemple : l’obsession d’Airbnb ou de Netflix pour l’expérience utilisateur, l'UX de leurs sites respectifs) !

La pérennité d’une société s’articule désormais autour de sa capacité à penser une stratégie d’innovation qui permettra à son client de vivre une expérience la plus riche et la plus épanouissante possible, le plus longtemps possible (Exemple : Apple avec le smartphone, Nespresso avec les capsules de café...).

Innover par le Design Thinking permet d’éclairer les entreprises sur les bonnes décisions à prendre en fonction des signaux faibles et forts identifiés sur le terrain par une approche empathique (complémentaire aux approches data).

Définition du Design Thinking

Le Design Thinking est une méthode de management de l’innovation qui modifie totalement la façon d’innover et de travailler car elle met au centre de sa conception l’humain (qu’il soit un client, un utilisateur, un collaborateur, etc.).

Le Design Thinker travaille par explorations structurées successives pour révéler des « insights » : des apprentissages ou des leçons apprises sur le terrain au contact des principaux intéressés. D’un point de vue marketing, on les appelle souvent des « consumer insight » (perception du consommateur d’un problème).

La plupart du temps, les organisations (notamment via les services de R&D) travaillent d’abord sur les aspects de faisabilité technique, puis de viabilité financière. Or, dans cette approche dédiée à l’innovation, on s’intéresse d’abord à l’aspect « désirabilité ».

C’est bien là toute la différence : s’intéresser avant toute chose aux raisons pour lesquelles nos produits/solutions vont être désirés :

  • quels sont les problèmes réels auxquels nous répondons ?
  • quels sont les usages attendus ?
  • comment faire en sorte que notre idée y réponde de la manière la plus désirable possible ?

C’est à l’intersection de ces trois dimensions que se trouvent les innovations. 

Dans quelle situation peut-on innover par le design thinking ? - Comment cela fonctionne ? - Exemple - Les points forts, à retrouver sur le livre blanc sur la page du site GAC Groupe.

Pour plus d'articles sur des sujets liés à l'UX design ou l'UI design, consultez notre blog.


Patrick Avril — CEO  @ Use Design, une agence de design thinking  & UX/UI Design à Paris qui donne vie à des stratégies, des produits digitaux et des services innovants.

17 December 2019

L’ère des drones a (officiellement) commencé – partie 2

Dans la première partie de l’article “L’ère des drones a (officiellement) commencé”, j’évoquais l’article dans The Economist paru en 2015 qui nous souhaitait la bienvenue dans la nouvelle ère des drones, et rebondissait sur cette apparition de nouveaux OVNI en prenant comme premier exemple leur impact sur notre quotidien et la question de l’identification pour le grand public de leurs fonctions et intentions.

Je concluais en faisant appel aux industriels fabricant des drones afin qu’ils aident le grand public dans ce travail de reconnaissance et d’identification. Mais côté industriels, il existe de nombreux acteurs.

UTM, ou la naissance d’une nouvelle régulation aérienne

En début d’année 2019, les autorités américaines (FAA et Congrès) donnent le coup d’envoi à des autorisations franches et massives (ouverture et régulation du marché au niveau national) de l’utilisation des drones.

Et cela me remémore une conversation avec un de nos partenaires chez THALES - avec qui nous travaillons depuis de nombreuses années sur de nombreux sujets d’innovation dans le domaine aéronautique) - il me faisait remarquer alors « ce qui est extraordinaire avec les drones et l’UTM (Unmaned Traffic Management = gestion du trafic aérien des drones), c’est que nous en sommes au tout début de l’histoire, tout est à inventer, comme au début de l’aviation où il a fallu imaginer et développer les règles du trafic aérien alors naissant ».

Cet acte lancé par les Etats-Unis en 2018, serait-il un Bis Repetita des conventions de Paris (1919) et Chicago (1944), où tous les pays concernés par la révolution naissante de l'aéronautique se réunissaient pour définir ensemble une régulation du transport aérien international.

L’ICAO fête d’ailleurs ses 75 ans cette année et propose sur son site une page dédiée qui présente son histoire, et les opportunités futures.

Aujourd’hui pour les drones, il semble que les pays créent leur propre régulation (USE avec FAA donc, ou Grande-Bretagne avec la TSC). L’europe vient d’annoncer un début de réglementation. Mais qu’en est-il en Afrique ou en Asie ? Bref, sur toute la planète ? A ma connaissance, pas de convention internationale à venir, d’un niveau équivalent à celle du monde aérien il y a 100 ans.

Et pourtant, les professionnels du trafic aérien dont déjà concernés par cette nouvelle ère...

UTM, ou la nécessité d’une taxonomie de cette nouvelle espèce

En effet, dans l’actualité de ces derniers mois, nous avons eu connaissance des survols de drone « inconnus » au dessus des aéroports Londoniens ou à Singapour. Ce n’est qu’un exemple de l’impact de cette nouvelle ère des drones dans notre environnement non encore adapté, où la cohabitation dans l’espace aérien reste imparfait.

Après ces incidents, les parties prenantes ont pris le sujet à bras le corps pour imaginer et tester de nouvelles solutions. Par exemple ici pour l’aéroport de Londres.

Reste qu’un chemin gigantesque s’ouvre à toutes ces autorités. Car peut-on imaginer cette future régulation, limpide et sécurisante, alors que la liste des applications d’utilisation des drones ne cesse de grandir ? Voici pour preuve une étude, datant de près d’un an, qui tentait d’en dresser une taxonomie possible - hors utilisation de loisirs :

  • Génie civil
    • travaux publics ;
    • contrôle et inspection d’ouvrages d’art, de sites industriels, de bâtiments, de ponts, de barrages ;
    • cartographie et le calcul de volumes (cubature) ;
  • Infrastructures et réseaux
    • contrôle et inspection de réseaux de transport et d’énergie (voies ferrées, réseau électrique, pipelines, oléoducs, gazoducs) ;
    • gestion industrielle des sites d’exploitation de l’industrie minière et pétrolière (hors réseaux d’acheminement) ;
  • Agriculture
    • agriculture de précision, surveillance des cultures, des parcs nationaux ;
    • Épandage ;
  • Études scientifiques
    • surveillance des ressources naturelles, étude de l’atmosphère, étude des sols et des océans, études et prévisions météorologiques ;
  • Information et média 
    • prises de vue pour cinéma, photographie, publicité, loisirs, communications ;
  • Télécommunication
    • antenne relais mobile ;
    • Inspection ;
  • Sécurité civile
    • sécurité des milieux naturels : incendies de forêts, recherche et sauvetage (avalanche, catastrophe naturelle), évaluation des dégâts en cas de catastrophe naturelle, sécurité des frontières/sécurité intérieure : contrôle aux frontières, surveillance maritime ;
    • surveillance du trafic routier, des transports et de sites industriels ;
    • sécurité urbaine : maintien de l’ordre et sécurité publique ;
  • Logistique
    • livraison et transport de fret ;
    • inventaire et autres en interne.

Et au passage, rajouter toutes les utilisations néfastes possibles

Si l’on devine dans ce “bestiaire” l’infinie de possibilité et d’impacts pour le grand public, utilisateur final des services apportés par ces drones, il est également important de considérer l’impact pour les professionnels de ce nouveau mode de transport.

UTM, ou surveiller pour protéger

On pourrait en effet prendre la liste des applications d’usage de drones pour en parrallèle lister la multitude de personnes, rôles, et métiers qui peuvent intervenir. Mais le vertige survient si on s’imagine que si “85% des métiers de 2030 n'existent pas encore”, alors combien pourrait-on en imaginer dans le futur pour ces drones ?

Cet exercice pourrait faire l’objet d’un article à part entière, mais prenons pour le présent article un métier que nous connaissons bien chez use.design pour avoir traité le sujet à de nombreuses reprises dans le domaine aéronautique (civil et défense) : celui des contrôleurs et régulateurs aériens (contrôle en route, d’approche et d’aérodrome). 

En effet, s’il sait parfaitement gérer des objets volants identifiés (tous types d’avions), il n’a pas encore la connaissance, les processus, et les outils pour appréhender nos OVNeI (tous types de drones). Les incidents dans les aéroports, bien que rares, cités plus haut en sont un bon exemple ; même si certains considèrent que ce ne serait bien moins grave qu’une collision avec un oiseau ! D’ailleurs dans sa page sur la sécurités des aérodromes, la DGAC présente de nombreuses informations sur le risque animalier, mais peu sur le risque de collision avec les drones.

Or c’est bien un des enjeu des gestionnaires de trafic aérien demain. Sera-t-il aidé et accompagné par son système informatique pour distinguer cette multitude de nouveaux dispositifs volants, et pour lesquels il devra adapter son analyse, son processus et ses actions ?

Aujourd’hui un contrôleur “en route”, gère en binôme une petite trentaine d’avions par heure, et chaque vol répond à des règles précises : pour (beaucoup) simplifier, par exemple, aujourd’hui un avion vole dans un couloir qui est défini géographiquement et selon un comportement (plan de vol) réglé et déposé aux autorités. Et c’est disons presque 99% de l’activité de suivi d’un contrôleur aérien.

Mais demain ? Quand ce chiffre sera multiplié par 2, 3, voir 10 avec tous les drones à gérer ?

Et que pour chacune de nos utilisations listée plus haut (drones de loisir, de logistique, de travaux, d’intervention, de surveillance, de police...), les règles seront différentes ?

Quand il ne s’agira plus seulement de gérer des plans de vol, mais des comportements « imprévisibles » volontaires (je pilote mon drone d’un point à un autre sans me soucier de régulation) et surtout involontaires (mon drone est en panne et tombe sur une zone habitée, ou il perd sa cargaison…), qui sera en charge d’assurer notre surveillance et notre protection ?

UTM, ou le futur à imaginer

En conclusion, vous imaginez bien que mon propos est tout autant de vous présenter une situation qui semble pleine de risques et d'inconnu d’une part, mais surtout d’autre part d’une belle promesse d’un avenir où “tout est à imaginer, à concevoir… comme au début de l’aviation, il y a 100 ans”... 

Les autorités de régulation travaillent à imaginer cet avenir, les industriels également, et en particulier les acteurs du logiciel de gestion de drone comme THALES, AIRXOS, AIRMAP , TERRADRONE, ASD, ou bien d’autres encore existant ou à venir. 

Et certaines autorité commencent à s’équiper, par exemple la Principauté de Monaco avec un système de surveillance dédié aux drones (UTM) fourni par ASD

Et comme tous ces sujets d’avenir, où l’imaginaire et la créativité doivent aussi prendre place, j’ose imaginer que les designers pourront co-participer à sa vision et en projeter les bonnes solutions pour tout ce panel d’utilisateurs, de clients, auxquels ils devront également imaginer les services de demain.


Patrick Avril — CEO  @ Use Design, une agence de design à Paris qui donne vie à des stratégies, des produits digitaux et des services innovants.

Agence de design UX/UI/Product à Paris, accompagne les créateurs de produits digitaux qui facilitent la vie professionnelle depuis 2002

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