“Que pour chacun son propre travail soit un objet de contemplation” écrivait la visionnaire Simone Veil dans son Journal d’usine.

Certains diront que c’est un sujet de « bobo », je pense que c’est un sujet fondamental. 

On peut lui attribuer plusieurs formes et plusieurs noms, mais l’idée globale est de construire un cadre stable et agréable, dans un climat de confiance, en donnant du sens à son travail.

Le salarié participe aussi à la stabilité de ce cadre, il devient acteur de son propre bien être. Il ne s'agit plus de bonheur au travail mais d'engagement, qui, il me semble, traduit mieux la dynamique interne du collaborateur.

J’avais envie de partager ma définition du «bonheur au travail», mais aussi mon expérience, mon métier, mon quotidien.

 
Pourquoi parler de bonheur au travail ? 

Au moment où l’on parle de nouvelles technologies, d’intelligence artificielle, d’applications, on s’aperçoit que l’Humain reste au centre de ces questions modernes et qu’il est, pour les entreprises, un investissement dont il faut prendre soin. 

Une nouvelle génération est arrivée sur le marché du travail et a bouleversé la manière de penser l’emploi. Elle a poussé les entreprises à se remettre en question et à adopter un mode de fonctionnement différent : un salarié « bien dans son travail » donnera du résultat et de la rentabilité. Son épanouissement permettra de travailler dans un contexte agréable et serein. C’est l’équilibre parfait. 

Lorsqu’on interroge cette nouvelle génération, elle répond en grande majorité que le plus important est de trouver un travail qui a du sens. Ce sont nos valeurs, nos passions, nos centres d’intérêts qui  apporteront ce sens. Pour ce faire, il faut que les valeurs de l’entreprise soient en corrélation avec nos motivations personnelles et les respectent. Aujourd’hui, le salaire n’est plus un argument unique.

Évoluer sur un marché du travail qui subit une forte concurrence a obligé les entreprises à apporter des éléments différenciants dont cette qualité de vie au travail. Elle permet d’attirer et de fidéliser des nouveaux talents dans un environnement professionnel en mouvement permanent.

Enfin, une volonté pour tous d’améliorer l’équilibre « vie pro / vie perso » qui a poussé les entreprises à donner davantage de liberté au salarié dans la gestion de son temps et de ses activités, notamment grâce à la mise en place du télétravail.

 

 

Qui suis-je ?

D’après moi, pour trouver son équilibre, c’est une question que l’on doit se poser, mais je devais également la poser à mes collaborateurs, au risque de perdre en objectivité.

Je suis aujourd’hui Office & Happiness manager chez Use Design depuis juin 2018 mais je ne l’ai pas toujours été. Justement cette dimension « happiness » me manquait beaucoup.

C’est en me demandant qui suis-je ? Et, qu’est ce que je veux ? Que j’ai compris cela. J’ai besoin de donner, d’aider, de faciliter. C’est à ces conditions que je trouve l’épanouissement dans ma vie professionnelle mais aussi personnelle.

Le but étant de permettre à chacun d’assouvir ses aspirations personnelles, tout en générant sa propre motivation.

 
Facile à dire mais comment faire ?

Il me semble qu’avant d’agir, il faut écouter. Mon métier consiste à soutenir, à entreprendre, à innover mais aussi et surtout à écouter. Je définirais l’écoute comme l’action de prêter attention à ce que quelqu’un dit, dans le but de l’entendre et de le comprendre.

A partir du moment où le message est compris, la moitié du travail est déjà fait. Le salarié se sent entendu et je vais pouvoir mettre en place des actions, proposer des solutions. En réalité je fonctionne un peu comme les designers avec qui je travaille. Ce processus d’écoute est primordial si je veux qu’ils soient satisfaits.

Il ne s’agit pas de dire « oui » à tout ou encore d’instaurer « une dictature du bonheur » comme l’explique Marie-Claude Elie-Morin dans son livre éponyme, mais d’être en phase avec leurs besoins dans l’entreprise, de respecter leurs différences de tempérament, de rythme, de manière durable et constante.

Trois dimensions sont nécessaires pour se sentir bien au travail : 

🧰 🛠 les outils utilisés au quotidien : qu’est ce que je fais, ai-je les moyens mis à ma disposition pour bien le faire ? 

👭 Ma relation avec l’équipe : avec qui j’interagis tous les jours, au déjeuner, dans mon travail ? Comment faire pour que ça se passe bien ? 

💼🏢 Enfin, le rapport que j’ai à mon entreprise : est ce que je partage sa vision, ses valeurs ? Suis-je aligné avec sa mission sociale ?

Pour mettre en application ses 3 dimensions, on peut s’inspirer des travaux du sociologue Carl Rogers dont les principes fondamentaux reposent sur la relation d’aide qui est “une forme de relation interpersonnelle ayant pour vocation de favoriser chez l’autre, la croissance, la maturité, l’autonomie et la capacité à affronter les problèmes en mobilisant ses propres ressources”.

Pour lui, “l’individu peut accéder à ses ressources, s’il se sent compris, accepté et non jugé”.

 
Chez Use Design, qu’en est-il ?

La qualité de vie au travail comme à la maison est une des priorités. Dès mon entretien d’embauche j’ai ressenti chez Patrick et Vivien (les dirigeants) la volonté de propager du bien-être, de fidéliser les salariés, de leur donner envie de développer, de s’interroger et de créer. 

Leur capacité à se remettre en question est une grande valeur ajoutée pour l’équipe autant que pour l’entreprise. C’est grâce à ça que je peux exercer mon métier dans de bonnes conditions, soutenue chaque jour dans mes propositions par eux, comme par l’équipe.

Nous avons ainsi pu mettre en place un certain nombre de choses en seulement quelques mois, comme des travaux pour des locaux plus agréables, le télétravail une journée par semaine, les entretiens annuels devenus semestriels pour un meilleur suivi et accompagnement (dont le support sont des cartes à jouer), l’organisation de plusieurs évènements qui ont permis des moments de partage et d’échange essentiels, …

 

 

… Et plus récemment l’arrivée de Pilote, un jeune chiot en formation pour devenir chien guide pour les personnes non-voyantes et mal-voyantes. Il nous sort de nos habitudes quotidiennes, contribue au développement de la dimension sociale qui nous tient à coeur et apporte sourire et affection !

 

 

La philosophie grecque définit le bonheur comme étant un sentiment interne et durable. Chez Use Design nous souhaitons que cela dure et participe à son développement.


Marie Camus — Office & Happiness manager @ Use Design